"Nostalgeek" ou patrimoine numérique ?

Un français de 33 ans, fan de jeux video depuis son plus jeune âge, vient de vendre sa collection (7 000 pieces) pour plusieurs centaines de milliers d’Euros (le montant est resté secret).
L’acquéreur ? un geek fortuné, une enseigne de jeux videos d’occasion ?
Non : le “Strong”, un très sérieux groupement de musées américains. Le lot était convoité aussi par la Bibliothèque nationale de France (BNF) et MO5, une association française possédant l’une des plus importantes collections de jeux vidéo d’Europe.
Pourquoi cet engouement ? tout simplement parce que les jeux vidéos font partie depuis 40 ans du patrimoine culturel mondial. A la fois produit de consommation de masse c’est aussi un objet de création contemporaine reflet de son époque.
Les anciens jeux ont, en plus, cet avantage qu’ils avaient besoin d’un support matériel physique (une cartouche, une disquette) et d’un lecteur (une console de jeux). Les jeux actuels tendent de plus en plus vers la dématérialisation complète et la mobilité (ce qui pose d’ailleurs de nombreux problèmes à toute l’industrie du jeux, notamment chez les distributeurs).
Il y a fort à parier que pour les historiens dans quelques années, les jeux vidéo, son industrie connexe, les communautés de “gamers” seront un objet d’étude particulièrement riche reflétant l’évolution de la société de consommation et du divertissement et son lien étroit avec les nouvelles technologies.
 
le site de l’association MO5, http://mo5.com/

 
 

Arnaud Steffen

Arnaud Steffen

Arnaud Steffen, directeur, conseil en communication Arnaud Steffen est titulaire d’une licence en histoire-histoire de l’art et d’une maitrise en histoire contemporaine soutenue à l’Université de Reims Champagne Ardenne. En 1997 il rejoint l’agencepulsi.com fondée par Christiane Steffen. Il en devient le directeur en 2007. Son parcours universitaire lui permet…

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